Salut les frères de masturbation,
Eh oui, je suis rare en ce moment, mais c'est pas pour ça que j'ai laché ma queue.
Bien au contraire, je donne toujours et encore enormément.
Mais moins de temps pour ecrire.
Je me consacre au travaille des mes génitaux.
Alors merci à mon frère Accrobranle de Paris, qui me fais le plaisir de réécrire un article.
J'adore sa façon d'crire.
Alors je vous laisse découvrir.
C'est deux photos de lui, merci encore, et n'hésitez pas à commenté pour lui.
"
Plus c'est long, plus c'est bon !
Les branleurs apprentis jouissent souvent comme des lapins. ils courent au but en passant à côté de ce qu'il y a de meilleur. C'est normal : dans le règne
animal, la stimulation des organes sexuels n'a comme seul objectif que la production et l'émission instantanée de sperme. Pourtant ce qui est bon dans
la branle c'est de prendre son temps, de faire des pauses, de recommencer, plusieurs fois de suite pour bien construire son rut et l'entretenir longuement. Mais on n'y parvient pas spontanément
car notre organisme n'est pas programmé pour différer le moment de l'éjaculation. En outre, ce moment étant souvent perçu comme celui du plus grand plaisir, notre cerveau s'est conditionné pour y
parvenir rapidement. Il faut donc désapprendre ce que la nature et les mauvaises habitudes nous ont enseigné.
Il y a en effet une sorte de méprise : pour de nombreux branleurs, c'est de jouir qui est l'objectif à atteindre. Tous les edgers (ceux qui aiment faire durer longuement en surfant sur la crête
de la vague du plaisir) vous le diront : la finalité de la branle ça n'est pas le jus lui-même, c'est tout ce qui le précède. Finalement le but n'est pas
intéressant, c'est le chemin qui y conduit qui est l'objectif véritable.
Il faut changer son logiciel
Mais nous sommes tellement habitués à branler à la sauvette (sans doute héritage des pratiques enfantines, puis de la clandestinité) qu'il il faut se déconditionner et se programmer autrement car
l'éjaculation en soi n'est pas la finalité. Bien sûr ce moment de relâchement total est le bienvenu après la tension qui précède. C'est délicieux de sentir monter et projeter le jus au rythme de
contractions incontrôlables. C'est beau à regarder chez un partenaire. Mais le plus souvent ce plaisir est de très courte durée. D'autre part il est aussitôt suivi d'une période de repos où
l'organisme qui doit se recharger pendant plus ou moins longtemps, est incapable de ressentir du plaisir et parfois même de l'excitation.
Branler mécaniquement pour jouir vite, c'est une technique un peu immature et enfantine. Evidemment on s'est tous branlé vite fait à un moment où un autre.
C'est encore le meilleur somnifère naturel quand on n'arrive pas à s'endormir, par exemple. Mais peut-on encore parler de branle quand on jouit en quelques minutes ?
L'intérêt d'une bonne branle intelligente c'est au contraire de jouir de sa durée. Et pour ça il faut savoir gérer une petite frustration : celle qui consiste à remettre le plaisir à plus tard.
Un peu comme on se ferait saliver longuement devant des plats délicieux qu'on finirait pas jeter sans y toucher. C'est de créer et d'entretenir cette petite frustration qui maintient en
éveil notre état de réceptivité sexuelle.
Cette frustration n'est pas très grande : on peut très bien branler sans jouir puis passer à autre chose et oublier rapidement qu'on s'est branlé. Le besoin, ou la
sensation de manque supposés sont purement psychologiques (alors que quand on a faim, l'estomac crie vraiment famine). Il suffit parfois d'éteindre son ordi ou de ranger ses CD et d'aller prendre
l'air pour passer à tout autre chose et surmonter le petit sentiment de manque.
D'expérience, je pense que c'est plus difficile de surmonter la frustration quand on est tout seul. C'est aussi plus difficile de se déshabituer à jouir vite. C'est
pourquoi c'est toujours mieux de branler à deux. Je n'ai pas fait de statistiques à ce sujet mais je crois bien que, pour une même session, je passe moins de temps sur la queue quand je suis tout
seul que quand je suis accompagné, en cam ou en live. A deux l'excitation peut être plus grande et ça peut être difficile à gérer mais on peut s'encourager mutuellement à ne pas jouir trop vite.
Sauf accident on peut s'accompagner longuement. On a envie de faire durer pour soi même et pour l'autre.
J'ai déjà eu l'occasion de le dire mais l'organe sexuel principal du branleur, c'est sa tête. Construire et entretenir cette frustration en branlant sans jouir sur une période plus ou moins
longue est un très grand plaisir. C'est aussi une bonne façon de découvrir une autre part de soi-même.
Conscience de sa queue
Au bout d'un certain temps on a une meilleure conscience de sa queue. Si on branle bien le matin, sans jouir, le souvenir de ce plaisir va nous accompagner toute la journée et on ressentira un
léger sentiment de manque. Ce vague sentiment de frustration entretiendra jusqu'au soir la conscience de sa queue (alors que la plupart du temps, sauf quand on est stimulé sexuellement), on
l'oublie complètement.
En fin de journée, quand on y reviendra, la branle sera encore meilleure, comme une récompense attendue. Et pour peu qu'elle se termine par une éjaculation, celle-ci sera plus abondante.
C'est d'avoir la conscience de sa queue qui est important, avoir en tête en permanence qu'on est un animal de sexe mâle et éprouver toujours le besoin de le manifester par la branle. Se
concentrer pour ressentir la matière du tissu contre sa queue pendant la journée, au travail, dans les transports... la regarder et l'admirer chaque fois qu'on va pisser et la caresser avant de
la remettre en place etc... Etre toujours conscient qu'on est un mâle et en être fier.
C'est la conscience de cette virilité qui nous réunit tous. C'est la racine de ce qui nous rassemble, notre plus petit commun dénominateur. c'est le ciment de notre fraternité. Il n'y a pas dans
la vie courante, d'autre moyen pour accéder à ce sentiment d'animalité virile. Seule la branle nous permet d'y parvenir.
Bien sûr dans la branle il y a la satisfaction immédiate des organes sexuels mais il y a surtout pour les vrais branleurs qui edgent sans jouir, la stimulation de tout un univers mental et ce
plaisir sans arrêt différé, cette conclusion toujours repoussée est un puissant excitant.
Pourquoi c'est compliqué de branler à deux ?
Dans mon post précédent j'évoquais quelques hypothèses : le branleur n'est pas enclin à aller vers les autres car il pratique une sexualité majoritairement
solitaire d'auto-suffisance. Le branleur est avant tout un fantasmeur et pour lui c'est plus difficile de se confronter à la réalité, le branleur peut être effrayé par la violence de la
découverte de son animalité...
Il faut bien entendu ajouter de nombreux autres facteurs. Parmi ceux-ci, il en est un, important à mes yeux, qui ne touche pas seulement la communauté des branleurs mais plus largement celle de
tous les gays qui sont sexuellement actifs. L'internet a complètement modifié la façon de communiquer et de rentrer en contact les uns avec les autres. A la rencontre réelle dans un bar, un lieu de
drague ou bien au hasard des circonstances, s'est substituée une rencontre virtuelle, plus simple, plus rapide, anonyme et fantasmée. Ce mode de communication est aujourd'hui généralisé. Les lieux
de drague sont désertés, de nombreux bars ont fermé. Paradoxalement, alors que ce mode de communication ne doit être qu'un vecteur pour favoriser le contact réel, il s'y est purement et simplement
substitué. Aujourd'hui on se voit beaucoup moins, on sort beaucoup moins, on rencontre beaucoup moins, alors qu'au bout de son clavier on a le monde entier et des milliers de branleurs
potentiellement disponibles.
La relation s'est aussi beaucoup "marchandisée". Dans son profil on se met en scène comme un étalagiste dans une vitrine et les premiers contacts sont codifiés par les lois du marketing. Démarrant
de cette façon, la relation s'engage nécessairement dans une direction marchande, même s'il n'y a pas d'échange d'argent.
Qu'on le veuille ou non, qu'on le déplore ou qu'on s'en réjouisse, nous sommes tous sensibles à cette présentation. Nous sommes conditionnés par les codes de la publicité et du marketing qui nous
ont été instillés au biberon. Désormais, nous avons de la relation une approche consumériste. "Celui là n'est pas mal, mais je dois pouvoir trouver mieux, celui là me plaît bien mais j'aime pas sa
tête, celui là est super bandant mais il n'est sûrement pas pour moi..." Il a une très grande volatilité du gay-consommateur, exactement comme un client dans un grand magasin qui papillonne
de rayon en rayon.
Il faut donc supporter les conséquences d'une situation que nous avons créée nous-mêmes et que nous entretenons : dans tous les secteurs de notre vie, nous avons aujourd'hui tendance à nous
comporter comme des consommateurs.
Pour s'en convaincre, il suffit de voir combien d'entre nous contribuent réellement à ce blog alors qu'ils sont beaucoup plus nombreux ceux qui viennent seulement y papillonner...
Toutes ces circonstances, la consultation de sites et d'images porno, de visionnage de cam qu'on consomme en se dispersant... bâtissent une image fantasmée et inaccessible du partenaire de
branle idéal. Elles éloignent encore plus la possibilité d'une rencontre réelle.
Certes les acteurs pornos sont bien membrés, ultra bandants, poilus (ou imberbes) comme on aime, beaux mecs jamais défaillants dans l'action. Mais ce sont des professionnels. Leur job c'est d'être
beaux et bandants et ils sont payés pour ça.
Malheureusement, le corollaire à la construction de cette image idéale c'est que ceux qui ne lui ressemblent pas sont immédiatement mis hors-jeu et ostracisés. Ils sont renvoyés à leurs complexes
ou à leur solitude qu'ils trompent sur internet. Et la boucle est bouclée.
En effet, et c'est peut-être le plus important, je pense que les facteurs personnels sont décisifs pour faire aboutir la rencontre réelle. Celle-ci est en effet conditionnée par une bonne estime de
soi. Or les sites internet, statistiquement, réunissent ceux qui, pour une raison ou une autre, ont des difficultés à aller au devant des autres. Soit qu'ils se trouvent trop gros, trop petits,
trop minces, trop vieux, trop poilus, pas assez... , soit qu'ils se soient fait jeter, soit qu'ils aient des difficultés avec leur sexualité.
Sur un site internet on avance masqué, on peut affirmer (et parfois en toute bonne foi) qu'on est "bi" etc. et on a malgré tout le sentiment (illusoire) qu'on est en relation avec les autres parce
qu'on échange avec eux des messages creux et souvent en abrégé.
Pourtant s'il y a un terrain sur lequel on doit se sentir en confiance c'est bien celui là. Comme nous tous, il m'est très souvent arrivé de branler
super bien avec des mecs ordinaires, comme vous et moi.
Le potentiel érotique du branleur ne réside pas dans la taille de sa queue ni dans l'abondance de sa pilosité. Le comportement, le goût du jeu, l'abandon, l'aisance dans son propre corps et à
l'égard de son animalité sont des paramètres beaucoup plus importants qu'un physique de porn star à la musculature stéroïdée et aux érections entretenues au Cialis... Et puis n'importe quel branleur devant vous sera toujours plus beau que tous les cover boys fantasmés car il aura une qualité qu'aucun autre n'aura : il sera
réel.
Dans les commentaires qu'on peut lire ici, nombreux sont ceux qui déplorent de ne pas pouvoir branler à deux. Mais qu'attendez-vous ? Baissez vos
masques les gars ! laissez-vous aller. Le désir vous rend beaux. Ici on est entre nous, on a que des potes, n'hésitez pas à aller au devant des autres branleurs. Ce blog nous donne une excellente
occasion de partager nos expériences mais aussi d'échanger nos coordonnées pour rentrer en contact les uns avec les autres. Lâchez-vous, vous y avez tout à gagner et rien à perdre."
Alors voilà, je crois que je ne vais rien rajouter, à vous de dire ce que vous en pensez
Je trouve très réussi cet article
A très très vite.
J'te kiss
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