Le blog de accromasturbation
Salut les masturbateurs, Oui je sais ça fait un bail. Beaucoup de boulot. Et surtout beaucoup de masturb. J'avais dis que ceux qui voulaientt faire…
Jeu 23 jan 2014
17 commentaires
Voilà tout est dit ! des potes de branle fantasmeurs bien viriles et aux couilles molles ! beaucoup de blabla et peu d'actions ! une belle fraternité où les potes ne prenne meme plus la peine de
répondre aux messages... alors que chacun se branle devant son pc! et seul ! basta ! ca me soule suis bien venere !
AC - le 30/01/2014 à 21h41
Réponse à AC : je suis comme toi et j'espère que tu liras mon message ...je trouve qu'il ya de belles paroles et aucune suite; on pourrait entrer en contact tous les deux; sur skype?? merci de me
laisser un message ici biz Ac Eric
eric - le 31/01/2014 à 16h30
Félicitations et remerciements à Accrobranle pour ce très beau texte d’éloge de la masturbation, et principalement de la masturbation partagée.
En effet, je ne suis pas nécessairement d’accord avec l’idée que la masturbation soit d’une nature essentiellement solitaire.
La masturbation, comme l’origine du mot lui-même nous l’indique, c’est le simple geste de se donner du plaisir sexuel avec la main. C’est donc avant tout une technique et une préférence sexuelles.
Et on pourrait définir cette sexualité par ce qu’elle n’est pas : elle est une sexualité de non-pénétration. C’est sans doute cela qui explique le « dédain » dont parle Accrobranle, dont est l’objet la masturbation dans le milieu gay où, en effet, prévaut une survalorisation souvent tyrannique de la pénétration et, concurremment, des catégories d’« actif » et de « passif » (qui, personnellement, me font plutôt rigoler…).
La nature même de cette technique prédispose certes la masturbation à être le comportement sexuel des solitaires (par choix ou par nécessité), mais cet aspect est loin d’épuiser la totalité de ce qu’elle est.
Oui, je peux me donner du plaisir sexuel avec la main, ou d’autres adjuvants (… et je ne m’en prive pas !). Mais je peux aussi fort bien utiliser ma main pour donner du plaisir sexuel à un(e) quelconque partenaire. Cela n’en reste pas moins de la masturbation : mais c’est ce qu’on pourrait appeler de la « masturbation partagée » – quand elle n’est pas « mutuelle –, ou de la « masturbation relationnelle ».
Ce n’est donc pas la masturbation, mais l’absence de partenaire, qui définit une sexualité « solitaire », la « solosexualité » dont on parle aujourd’hui. Et je ne suis donc pas sûr non plus que les masturbateurs ne soient « naturellement pas enclins à aller vers les autres ». Personnellement, autant j’aime la sexualité masturbatoire, autant j’aime aussi la pratiquer avec un / des / mon partenaire(s).
Le très beau texte d’Accrobranle fait d’ailleurs la part belle à cet aspect « relationnel » de la masturbation dont il nous livre ici une évocation juste et élogieuse.
Il est par ailleurs évident que les moyens de partager la sexualité masturbatoire sont nombreux, et Accrobranle en parle très bien. Cela va des séances de cam aux masturbations mutuelles avec un ou des partenaires en passant par le fait d’être réunis ici sur ce forum, et de partager nos expériences de masturbateurs.
J’avoue cependant que je suis assez surpris et, comme Accrobranle, déçu, que des relations masturbatoires relationnelles et « présentielles », à deux ou plus, semblent si difficile à établir. Il y a trop longtemps que je ne vis plus en France pour pouvoir savoir vraiment dans quel climat s’y vit la sexualité, masturbatoire ou non, mais ce phénomène ne laisse pas de m’interroger.
Et je me demande d’où vient ce refus, ou plutôt cette peur : car c’en est une, n’est-ce pas ? Ne serait-ce pas parce que les masturbateurs reprennent à leur compte cette condamnation sociale dont leur sexualité est l’objet ? Je n’ose le croire.
Ou n’est-ce pas plutôt parce qu’ils reculent devant cette invitation à partager la violence de cette profonde intimité qu’est une masturbation mutuelle ? Ou peut-être parce que ceux qui, comme le dit Accrobranle, « s’esquivent » sont finalement ceux qui, plutôt que la masturbation en soi, ont plutôt choisi une sexualité véritablement solitaire ?
Cela mériterait sans doute que nous en parlions.
En attendant, merci encore, Accrobranle.
En effet, je ne suis pas nécessairement d’accord avec l’idée que la masturbation soit d’une nature essentiellement solitaire.
La masturbation, comme l’origine du mot lui-même nous l’indique, c’est le simple geste de se donner du plaisir sexuel avec la main. C’est donc avant tout une technique et une préférence sexuelles.
Et on pourrait définir cette sexualité par ce qu’elle n’est pas : elle est une sexualité de non-pénétration. C’est sans doute cela qui explique le « dédain » dont parle Accrobranle, dont est l’objet la masturbation dans le milieu gay où, en effet, prévaut une survalorisation souvent tyrannique de la pénétration et, concurremment, des catégories d’« actif » et de « passif » (qui, personnellement, me font plutôt rigoler…).
La nature même de cette technique prédispose certes la masturbation à être le comportement sexuel des solitaires (par choix ou par nécessité), mais cet aspect est loin d’épuiser la totalité de ce qu’elle est.
Oui, je peux me donner du plaisir sexuel avec la main, ou d’autres adjuvants (… et je ne m’en prive pas !). Mais je peux aussi fort bien utiliser ma main pour donner du plaisir sexuel à un(e) quelconque partenaire. Cela n’en reste pas moins de la masturbation : mais c’est ce qu’on pourrait appeler de la « masturbation partagée » – quand elle n’est pas « mutuelle –, ou de la « masturbation relationnelle ».
Ce n’est donc pas la masturbation, mais l’absence de partenaire, qui définit une sexualité « solitaire », la « solosexualité » dont on parle aujourd’hui. Et je ne suis donc pas sûr non plus que les masturbateurs ne soient « naturellement pas enclins à aller vers les autres ». Personnellement, autant j’aime la sexualité masturbatoire, autant j’aime aussi la pratiquer avec un / des / mon partenaire(s).
Le très beau texte d’Accrobranle fait d’ailleurs la part belle à cet aspect « relationnel » de la masturbation dont il nous livre ici une évocation juste et élogieuse.
Il est par ailleurs évident que les moyens de partager la sexualité masturbatoire sont nombreux, et Accrobranle en parle très bien. Cela va des séances de cam aux masturbations mutuelles avec un ou des partenaires en passant par le fait d’être réunis ici sur ce forum, et de partager nos expériences de masturbateurs.
J’avoue cependant que je suis assez surpris et, comme Accrobranle, déçu, que des relations masturbatoires relationnelles et « présentielles », à deux ou plus, semblent si difficile à établir. Il y a trop longtemps que je ne vis plus en France pour pouvoir savoir vraiment dans quel climat s’y vit la sexualité, masturbatoire ou non, mais ce phénomène ne laisse pas de m’interroger.
Et je me demande d’où vient ce refus, ou plutôt cette peur : car c’en est une, n’est-ce pas ? Ne serait-ce pas parce que les masturbateurs reprennent à leur compte cette condamnation sociale dont leur sexualité est l’objet ? Je n’ose le croire.
Ou n’est-ce pas plutôt parce qu’ils reculent devant cette invitation à partager la violence de cette profonde intimité qu’est une masturbation mutuelle ? Ou peut-être parce que ceux qui, comme le dit Accrobranle, « s’esquivent » sont finalement ceux qui, plutôt que la masturbation en soi, ont plutôt choisi une sexualité véritablement solitaire ?
Cela mériterait sans doute que nous en parlions.
En attendant, merci encore, Accrobranle.
Onaniste - le 31/01/2014 à 20h23
Merci Onaniste pour ce texte et sur al difficulté de la rencontre entre masturbateurs que tu évoques en finale. Je crosi que nous avons tous nos peurs et nos craintes ( l'aspect physique en
particulier) qui peuvent expliquer cet état d'esprit qui empêche de franchir le pas et d'aller vers ce partage de la masturbation. Je pense- et nous en avons déjà parlé ensemble ailleurs- que nous
devrions avoir une sorte de tchat pour échanger plus facilement et rapidement et ainsi - peut-être- faciliter les rencontres. Nombreux nous sommes ici à dire la même chose et donc il devrait y
avoir un moyen de faire rencontre
eric - le 31/01/2014 à 20h38
slt ERIC ! tu trouveras mon mail sur ce blog sur le post : les photos des potos ! a bientôt !
AC - le 31/01/2014 à 21h58
Merci beaucoup de vos messages à tous mais encore une fois c'est plutôt Accromasturbation qu'il faut remercier pour nous avoir permis par son blog, de rentrer en contact.
Quand je reprends vos commentaires, il semble que ce que vous évoquez le plus souvent c'est la difficulté, voire l'impossibilité qu'ont les branleurs de se rencontrer. J'y reviens. Ce nouveau post est l'occasion aussi de répondre à la question de Onaniste.
Dans mon post (ci-dessus) j'évoquais quelques hypothèses : le branleur n'est pas enclin à aller vers les autres car il pratique une sexualité majoritairement solitaire d'auto-suffisance. Le branleur est avant tout un fantasmeur et pour lui c'est plus difficile de se confronter à la réalité, le branleur peut être effrayé par la violence (c'est le mot d'Onaniste) de la découverte de son animalité...
Il faut bien entendu ajouter de nombreux autres facteurs. Parmi ceux-ci, il en est un, important à mes yeux, qui ne touche pas seulement la communauté des branleurs mais plus largement celle de tous les gays qui sont sexuellement actifs. L'internet a complètement modifié la façon de communiquer et de rentrer en contact les uns avec les autres. A la rencontre réelle dans un bar, un lieu de drague ou bien au hasard des circonstances, s'est substituée une rencontre virtuelle, plus simple, plus rapide, anonyme et fantasmée. Ce mode de communication est aujourd'hui généralisé. Les lieux de drague sont désertés, de nombreux bars ont fermé. Paradoxalement, alors que ce mode de communication ne doit être qu'un pour favoriser le contact réel, il s'y est purement et simplement substitué. Aujourd'hui on se voit beaucoup moins, on sort beaucoup moins, on rencontre beaucoup moins, alors qu'au bout de son clavier on a le monde entier et des milliers de branleurs également disponibles.
La relation s'est aussi beaucoup "marchandifiée". Dans son profil on se met en scène comme un étalagiste dans une vitrine et les premiers contacts sont codifiés par les lois du marketing. Démarrant de cette façon, la relation s'engage nécessairement dans une direction marchande, même s'il n'y a pas d'échange d'argent.
Qu'on le veuille ou non, qu'on le déplore ou qu'on s'en réjouisse, nous sommes tous sensibles à cette présentation. Nous sommes conditionnés par les codes de la publicité et du marketing qui nous ont été isufflés au biberon. Désormais, nous avons de la relation une approche consumériste. "Celui là n'est pas mal, mais je dois pouvoir trouver mieux, celui là me plaît bien mais j'aime pas sa tête, celui là est super bandant mais il n'est sûrement pas pour moi..." Il a une très grande volatilité du gay-consommateur, exactement comme un client dans un grand magasin qui papillonne de rayon en rayon.
Il faut donc supporter les conséquences d'une situation que nous avons créée nous-mêmes et que nous entretenons : dans tous les secteurs de notre vie, nous avons aujourd'hui tendance à nous comporter comme des consommateurs.
Pour s'en convaincre, il suffit de voir combien d'entre nous ont réellement contribué à ce blog alors qu'ils sont beaucoup plus nombreux ceux qui viennent seulement y papillonner...
Toutes ces circonstances bâtissent une image fantasmée et inaccessible du partenaire de branle idéal. Elles éloignent encore plus la possibilité d'une rencontre réelle.
Le corollaire c'est que ceux qui ne ressemblent pas à cette image idéale sont immédiatement mis hors-jeu et ostracisés. Ils sont renvoyés à leurs complexes ou à leur solitude qu'ils trompent sur internet. Et la boucle est bouclée.
En effet, et c'est peut-être le plus important, je pense que les facteurs personnels sont décisifs pour faire aboutir la rencontre réelle. Celle-ci est en effet conditionnée par une bonne estime de soi. Or les sites internet, statistiquement, réunissent ceux qui, pour une raison ou une autre, ont des difficultés à aller au devant des autres. Soit qu'ils se trouvent trop gros, trop petits, trop minces, trop vieux, trop poilus, pas assez... , soit qu'ils se soient faits jeter, soit qu'ils aient des difficultés avec leur homosexualité.
Sur un site internet on avance masqué, on peut affirmer (et parfois en toute bonne foi) qu'on est "bi" etc. et on a malgré tout le sentiment (illusoire) qu'on est en relation avec les autres.
Voilà quelques nouvelles pistes de réflexion et quelques hypothèses pour essayer d'expliquer pourquoi c'est si compliqué de rencontrer un branleur.
Pourtant s'il y a un terrain sur lequel on doit se sentir en confiance c'est bien celui là. Il m'est très souvent arrivé de branler super bien avec des mecs ordinaires, comme vous et moi.
Le potentiel érotique du branleur ne réside pas dans la taille de sa queue ni dans l'abondance de sa pilosité. Le comportement, le goût du jeu, l'abandon, l'aisance dans son propre corps et à l'égard de son animalité sont des paramètres beaucoup plus importants qu'un physique de cover boy. Le plaisir transfigure tous les branleurs. Gardez toujours ça en tête.
Or nous avons tous accès au plaisir, protégeons-le et partageons le fièrement.
Quand je reprends vos commentaires, il semble que ce que vous évoquez le plus souvent c'est la difficulté, voire l'impossibilité qu'ont les branleurs de se rencontrer. J'y reviens. Ce nouveau post est l'occasion aussi de répondre à la question de Onaniste.
Dans mon post (ci-dessus) j'évoquais quelques hypothèses : le branleur n'est pas enclin à aller vers les autres car il pratique une sexualité majoritairement solitaire d'auto-suffisance. Le branleur est avant tout un fantasmeur et pour lui c'est plus difficile de se confronter à la réalité, le branleur peut être effrayé par la violence (c'est le mot d'Onaniste) de la découverte de son animalité...
Il faut bien entendu ajouter de nombreux autres facteurs. Parmi ceux-ci, il en est un, important à mes yeux, qui ne touche pas seulement la communauté des branleurs mais plus largement celle de tous les gays qui sont sexuellement actifs. L'internet a complètement modifié la façon de communiquer et de rentrer en contact les uns avec les autres. A la rencontre réelle dans un bar, un lieu de drague ou bien au hasard des circonstances, s'est substituée une rencontre virtuelle, plus simple, plus rapide, anonyme et fantasmée. Ce mode de communication est aujourd'hui généralisé. Les lieux de drague sont désertés, de nombreux bars ont fermé. Paradoxalement, alors que ce mode de communication ne doit être qu'un pour favoriser le contact réel, il s'y est purement et simplement substitué. Aujourd'hui on se voit beaucoup moins, on sort beaucoup moins, on rencontre beaucoup moins, alors qu'au bout de son clavier on a le monde entier et des milliers de branleurs également disponibles.
La relation s'est aussi beaucoup "marchandifiée". Dans son profil on se met en scène comme un étalagiste dans une vitrine et les premiers contacts sont codifiés par les lois du marketing. Démarrant de cette façon, la relation s'engage nécessairement dans une direction marchande, même s'il n'y a pas d'échange d'argent.
Qu'on le veuille ou non, qu'on le déplore ou qu'on s'en réjouisse, nous sommes tous sensibles à cette présentation. Nous sommes conditionnés par les codes de la publicité et du marketing qui nous ont été isufflés au biberon. Désormais, nous avons de la relation une approche consumériste. "Celui là n'est pas mal, mais je dois pouvoir trouver mieux, celui là me plaît bien mais j'aime pas sa tête, celui là est super bandant mais il n'est sûrement pas pour moi..." Il a une très grande volatilité du gay-consommateur, exactement comme un client dans un grand magasin qui papillonne de rayon en rayon.
Il faut donc supporter les conséquences d'une situation que nous avons créée nous-mêmes et que nous entretenons : dans tous les secteurs de notre vie, nous avons aujourd'hui tendance à nous comporter comme des consommateurs.
Pour s'en convaincre, il suffit de voir combien d'entre nous ont réellement contribué à ce blog alors qu'ils sont beaucoup plus nombreux ceux qui viennent seulement y papillonner...
Toutes ces circonstances bâtissent une image fantasmée et inaccessible du partenaire de branle idéal. Elles éloignent encore plus la possibilité d'une rencontre réelle.
Le corollaire c'est que ceux qui ne ressemblent pas à cette image idéale sont immédiatement mis hors-jeu et ostracisés. Ils sont renvoyés à leurs complexes ou à leur solitude qu'ils trompent sur internet. Et la boucle est bouclée.
En effet, et c'est peut-être le plus important, je pense que les facteurs personnels sont décisifs pour faire aboutir la rencontre réelle. Celle-ci est en effet conditionnée par une bonne estime de soi. Or les sites internet, statistiquement, réunissent ceux qui, pour une raison ou une autre, ont des difficultés à aller au devant des autres. Soit qu'ils se trouvent trop gros, trop petits, trop minces, trop vieux, trop poilus, pas assez... , soit qu'ils se soient faits jeter, soit qu'ils aient des difficultés avec leur homosexualité.
Sur un site internet on avance masqué, on peut affirmer (et parfois en toute bonne foi) qu'on est "bi" etc. et on a malgré tout le sentiment (illusoire) qu'on est en relation avec les autres.
Voilà quelques nouvelles pistes de réflexion et quelques hypothèses pour essayer d'expliquer pourquoi c'est si compliqué de rencontrer un branleur.
Pourtant s'il y a un terrain sur lequel on doit se sentir en confiance c'est bien celui là. Il m'est très souvent arrivé de branler super bien avec des mecs ordinaires, comme vous et moi.
Le potentiel érotique du branleur ne réside pas dans la taille de sa queue ni dans l'abondance de sa pilosité. Le comportement, le goût du jeu, l'abandon, l'aisance dans son propre corps et à l'égard de son animalité sont des paramètres beaucoup plus importants qu'un physique de cover boy. Le plaisir transfigure tous les branleurs. Gardez toujours ça en tête.
Or nous avons tous accès au plaisir, protégeons-le et partageons le fièrement.
accrobranleparis - le 01/02/2014 à 13h07
Une fois encore merci à accrobranle pour ce nouveau commentaire, lumineux et talentueux!! Eric
eric - le 01/02/2014 à 14h48